La CIDH condamne la détérioration de la sécurité en Haïti

12 mars 2025

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Washington, DC—La Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) exprime sa profonde préoccupation face à la détérioration alarmante de la situation sécuritaire en Haïti, caractérisée par une nouvelle escalade de la violence extrême perpétrée par les groupes armés, qui continue de faire des victimes et de provoquer des déplacements massifs de population.

Entre le 27 et le 30 janvier, plus de 50 personnes auraient été tuées à Kenscoff par des membres armés de la coalition criminelle Viv Ansanm. La CIDH condamne également le meurtre d'un bébé de deux mois le 14 février et de la mort de sa mère, succombant à la douleur du meurtre de nourrisson un jour plus tard, selon les informations officielles. Selon les informations publiques, dans des actes répréhensibles, le bébé aurait été brûlé par des membres de groupes criminels en présence de sa mère, qui a été mortellement blessée.

Dans la nuit du 16 au 17 février 2025, un massacre dans les secteurs du Château Blond et du Petit-Roupeau, sur la route de Frères, a fait au moins 20 morts, dont 5 membres d'une même famille. Le 12 février, à Montrouis, une attaque dirigée contre la Police nationale d'Haïti (PNH) a fait 4 blessés et un mort. De même, le 25 février, 2 soldats des Forces armées haïtiennes ont été tués à Delmas 30, reflétant la menace croissante à laquelle sont confrontées les institutions de sécurité et la population en général.

Ces faits s'ajoutent à ceux qui ont été présentés précédemment qui ont été présentés précédemment et signalés par la CIDH e mettent en évidence la capacité létale des gangs criminels et l'absence de réponses efficaces pour mettre fin à leurs actions. La violence dans le pays menace gravement la vie et la sécurité de la population civile et reflète l'absence de contrôle de l'État sur ces groupes armés. Ce contexte entraîne le déplacement forcé de milliers de personnes en raison de la violence. En moins d'un mois, plus de 6 000 personnes ont été contraintes de fuir leur foyer, selon un rapport de l'ONU publié en février dernier.

Haïti traverse une crise humanitaire d'une ampleur sans précédent, alors que les attaques incessantes des groupes armés continuent de prospérer dans un contexte de faiblesse institutionnelle. La CIDH réitère son appel pressant à la communauté internationale et aux autorités haïtiennes pour qu'elles adoptent des mesures immédiates et efficaces afin de protéger la population civile, de renforcer l'État de Droit et de garantir la sécurité et les droits fondamentaux du peuple haïtien.

La CIDH réaffirme son engagement à surveiller la situation en Haïti et à déployer tous ses mécanismes pour collaborer au rétablissement des garanties des droits humains dans le pays.

La Commission est un organe principal et autonome de l'OEA, dont le mandat découle de la Charte de l'OEA et de la Convention américaine relative aux droits de l'homme. La Commission a pour mandat de promouvoir le respect et la défense des droits de l'homme dans la région et agit en tant qu'organe consultatif auprès de l'OEA en la matière. La Commission est composée de sept membres indépendants qui sont élus par l'Assemblée générale de l'OEA à titre personnel et ne représentent pas leur pays d'origine ou de résidence.

No. 052/25

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