La CIDH conclut sa visite de travail au Brésil sur les mesures conservatoires d'UNIVAJA, Bruno Pereira et Dom Phillips et l'affaire Maria da Penha

2 juillet 2024

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Washington, D.C. - La Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) et son Bureau du Rapporteur Spécial pour la liberté d'expression (RELE) se sont rendus dans la capitale du Brésil, Brasilia, du 5 au 7 juin, pour participer à un événement officiel visant à commémorer le travail de Bruno Araújo, spécialiste des affaires autochtones, et de Dom Phillips, journaliste, dans le cadre de la mesure conservatoire MC-449-22; ainsi que pour assurer le suivi des recommandations de l'affaire Maria da Penha.

La délégation était conduite par la présidente Roberta Clarke, rapporteuse pour le Brésil, qui s'est entretenue avec le ministre des Affaires étrangères, M. Mauro Vieira, le ministre des droits humains et de la citoyenneté, M. Silvio Almeida, la ministre des peuples autochtones, Mme Sônia Guajajara, le président du Tribunal suprême fédéral (STF), M. Roberto Barroso, ainsi qu'avec les autorités du Conseil national de la justice (CNJ).

La CIDH apprécie l'invitation de l'État brésilien et les facilités fournies pour assurer le développement de la visite, ainsi que le dialogue franc et constructif au plus haut niveau avec les autorités de l'État. La CIDH reconnaît la force des institutions brésiliennes et leur engagement en faveur de la démocratie, ainsi que les efforts déployés pour renforcer les actions de protection des droits humains dans le pays.

Le 5 juin, dans le cadre du deuxième anniversaire de la mort de Bruno Araújo et Dom Phillips, la CIDH a participé à l'événement « Acte à la mémoire de Bruno Pereira et Dom Phillips » au Mémorial des peuples autochtones, organisé conjointement par l'État et les organisations de la société civile représentant le MC 449-22 pour honorer l'héritage et la vie de ces deux personnes. Lors de la commémoration, la présidente Roberta Clarke a renforcé l'engagement de la Commission à continuer de surveiller la mise en œuvre de la mesure conservatoire.

Au cours de sa visite, la CIDH a encouragé l'État à poursuivre l'enquête sur cette affaire et à garantir la protection effective des 11 membres de l'Union des peuples autochtones de Vale do Javari (UNIVAJA), bénéficiaires actuels de la mesure conservatoire. Elle a également participé à la réunion du Groupe de travail conjoint du MC 449-22, qui a assuré le suivi du Plan d'action approuvé par la CIDH, au cours de laquelle elle a renforcé le besoin de transparence et la nécessité d'assurer une large participation de toutes les parties au développement des activités du Groupe de travail.

Le RELE a eu l'occasion de participer à l'ouverture de la Conférence Bruno Pereira et Dom Philips, ainsi qu'au panel « A memória do indigenismo no Vale do Javari a partir da luta dos defensores de direitos humanos, comunicadores e ambientalistas ». Le Rapporteur spécial Pedro Vaca a souligné la nécessité pour les autorités de continuer à promouvoir la recherche sur des hypothèses spécifiques liées au travail journalistique et à la défense des droits humains, ainsi que le rôle du journalisme depuis et sur l'Amazonie, en particulier en tenant compte des défis de la crise climatique. En outre, elle a tenu une réunion avec la secrétaire aux politiques numériques du Secrétariat à la communication sociale, au cours de laquelle les défis de l'accès à l'information dans les zones isolées ont été abordés.

La présidente de la CIDH a tenu une réunion de travail sur l'affaire Maria da Penha, à laquelle ont participé des représentants de l'État, Maria da Penha et les organisations pétitionnaires. Lors de cette réunion, ils ont discuté de la voie à suivre pour parvenir à des accords qui permettront l'exécution pleine et entière des recommandations émises dans le rapport sur le fond de l'affaire.

Le dernier jour de la visite, l'équipe du Secrétariat exécutif de la CIDH a dispensé une formation destinée à des fonctionnaires du ministère des droits humains et de la citoyenneté, du ministère de la femme, du ministère des Affaires étrangères, du programme de protection des personnes défenseuses et de l'unité de suivi et de contrôle du Conseil national de la justice, sur le suivi des recommandations et des mesures conservatoires avec une perspective soucieuse du genre.

La présidente Clarke a participé à l'événement « Participation sociale : mécanismes internationaux de surveillance et de suivi des droits humains » organisé par l'Institut pour le développement et les droits humains (IDDH), auquel ont également participé des représentants du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), de l'Institut de politiques publiques en droits de la personne du MERCOSUR (IPPDH) et du Conseil national des droits humains (CNDH). L'objectif de l'événement était de partager les expériences et les bonnes pratiques en matière de participation sociale dans les mécanismes de suivi des recommandations des différents organes.

La CIDH est un organe principal et autonome de l'Organisation des États Américains (OEA) dont le mandat émane de la Charte de l'OEA et de la Convention américaine relative aux droits de l'homme. La Commission interaméricaine a pour mandat de promouvoir le respect et la défense des droits de l'homme et de servir, dans ce domaine, d'organe consultatif de l'OEA. La CIDH est composée de sept membres indépendants, élus à titre personnel par l'Assemblée générale de l'OEA et qui ne représentent pas leurs pays d'origine ou de résidence.

No. 154/24

11:00 AM